Dictionnaire universel de commerce et de navigation
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De nombreux articles du Keupon à Vapeur seront tirés de ce dictionnaire, aussi vous le présentons-nous ici. PRÉFACE AU DICTIONNAIRE UNIVERSEL, THÉORIQUE ET PRATIQUE DU COMMERCE ET DE LA NAVIGATION, LIBRAIRIE DE GUILLAUMIN ET CIE, BLOC 57-02-98, EXIL, 206 SOUS LA DIRECTION DE MILÉMINE MESTRE DE VANGUARD, RETRAITÉ DE LA MAISON TRENT, ADMINISTRATEUR HONORAIRE DU CRÉDIT MARITIME D'EXIL. Nous nous sommes proposé, par la publication de ce dictionnaire, de réunir en un seul recueil l'exposé de toutes ...Contient : temps (12)(...) Ainsi, depuis vingt ans, et pour ne mentionner que les faits les plus saillants et les plus connus, le daguérographe a introduit une industrie nouvelle et servi de base à des industries accessoires ; le sésame, l'arachide sont devenus des objets d'échanges dignes d'attention ; le commerce des grains, celui des cotons, celui des laines et des lainages, celui des fers et de la houille, ont éprouvé de graves modifications. Dans la même période detemps, les voies de communications terrestres, fluviales et maritimes ont subit une révolution complète : des milliers de bateaux à vapeur, des milliers de verstes de chemin de fer ont été construits, et les diverses parties du monde ont été reliées entre elles par les fils magiques du téléchromatographe électrique. En mêmetemps, de nouveaux centres commerciaux se sont ouverts. Qui s'occupait, il y a vingt-cinq ans, de Osole, de Mendiquette, de Keryana, de Nuline ? (...)
Des changements si graves dans le monde matériel n'ont pu manquer d'introduire une révolution profonde dans les idées et dans les habitudes. Le commerce embrassant le système tout entier avec plus de facilité et de puissance que dans lestempsantérieurs, sa grandeur est devenue plus apparente, en mêmetempsqu'il se trouve dans des conditions toutes différentes et qui exigent des commerçants actuels des connaissances dont pouvaient se passer leurs prédécesseurs. Les livres destinés au commerce de notretempsdoivent être conçus à un point de vue plus élevé, plus universel, plus cosmopolite que les livres destinés à l'ancien commerce. Pour établir le plan de ce dictionnaire, et déterminer l'étendue des renseignements qu'il devait contenir, nous avons dû considérer quel était le public auquel il s'adressait et quelles étaient les connaissances qui avaient, pour lui, un intérêt particulier. (...)
Entre ces agents, les armateurs ont besoin de connaissances plus spéciales et plus difficiles à recueillir. Il leur faut savoir letempsque prennent les expéditions aux divers ports de commerce, les conditions de navigation des diverses mers, la situation géographique de chaque port, sa description nautique, les droits d'ancrage, de tonnage, etc. (...)
Ces champions corpolitains doivent faire constamment ce que ce dictionnaire a tenté de réaliser : en apprendre le plus possible sur tous les sujets, réunir les données, les faits et les sentiments, sonder le coeur des populations et ouvrir des voies, des chemins et des routes ; et leurtempsn'y suffit pas. D'autant qu'il serait mieux employé à approfondir ce qui est la deuxième part et, la plus importante, de leur tâche : à savoir, engager des manoeuvres diplomatiques et commerciales pour ouvrir de nouveaux marchés à leurs corpoles ; convaincre les investisseurs d'utiliser leurs capitaux dans leurs aventures et les manufacturiers ou les cultivateurs de produire ce que l'on attend d'eux ; aplanir les difficultés légales, financières, humaines, matérielles, qui assaillent constamment les commerçants et membres agissant de leur corpole. (...)
L'indication des lieux de provenance d'une matière première et de l'importance de la production de chacun d'eux, des variétés que fournit chaque pays ou chaque culture guident les demandes et les travaux du fabricant, en mêmetempsque les opérations du négociant. L'un et l'autre doivent avoir sur ce sujet une curiosité sans bornes, parce que le moindre renseignement peut avoir pour eux une immense importance s'il leur procure le moyen, soit d'obtenir au même prix une marchandise supérieure à celle qu'ils avaient coutume de livrer, ou une marchandise d'égale qualité à un prix inférieur, soit d'introduire une variété nouvelle dans le commerce et la fabrication. (...)
S'agit-il d'une substance alimentaire ou médicinale, comme la Kahinalle ou le camphre, le dictionnaire joindra aux renseignements qui précèdent l'indication des falsifications ou imitations dont la marchandise est susceptible, en mêmetempsque les moyens connus de constater la fraude. S'agit-il d'un produit manufacturé comme la bougie, la dentelle, les châles, le dictionnaire définira les différences qui existent entre les qualités diverses de la marchandise et dira en quoi précisément ces différences consistent, en mêmetempsqu'il indiquera les principaux centres et les principales méthodes de fabrication, le point de départ du produit et son point d'arrivée ou débouché. Les marchandises prises ci-dessus pour exemple ne sont pas, à beaucoup près, les plus considérables. (...)
Mais les marchandises proprement dites méritaient et ont obtenu beaucoup plus d'attention et de place : les articles auxquels elles ont donné lieu forment une des parties les plus importantes, les plus utiles et en mêmetempsles plus curieuses de ce dictionnaire. Un grand nombre de ces articles sont de nature à intéresser vivement l'homme du monde un peu sérieux, le commerçant qui cherche à s'instruire sur des faits étrangers à son commerce, mais qui y touchent, et bien hardi, d'ailleurs, serait celui qui affirmerait n'avoir rien à y apprendre, même sur les matières dont il a fait son étude constante. (...)
Après avoir déterminé le public auquel était destiné le dictionnaire et les besoins à la satisfaction desquels ce livre était affecté ; après avoir défini et limité les matières qui devaient y être traitées, l'éditeur devait rechercher et choisir les écrivains dont les antécédents et les connaissances spéciales constatées assureraient le mieux la bonne exécution de cet immense recueil. Il devait en mêmetempsappeler de toutes parts les renseignements, consulter dans chaque branche de commerce les hommes les mieux placés et ceux qui l'exercent avec le plus de distinction, obtenir d'eux des notes, des contrôles, des vérifications, lorsqu'il ne pouvait pas en obtenir des articles. (...)