Contes et légendes des parages
sur Boris Courdesses au format (473 Ko)
Contient : tribus (14)(...) Bien avant qu'ils ne se sacrent 'princéens', après le Septentrion, alors que déjà le Voile des Brumes s'était étendu sur le monde, l'empire de l'ouest lança la plus grande de ses armées sur les flancs de nos montagnes et de nos plaines. Cette armée fut la plus impressionnante. Des hommes harnachés de fer montaient à l'assaut destribuset enlevaient leurs femmes et leurs enfants pour en faire leurs esclaves. Sans se soucier des règles de l'honneur, ils décapitaient les héros et piétinaient leurs corps. (...)
Sur les conseils d'un magicien vagabond, et malgré les exhortations des anciens de la tribu, il dit à ses hommes de rechercher l'alliance avec d'autrestribusqui, comme la sienne, avaient souffert de la guerre, à rechercher la force dans le nombre. Un répit fut gagné contre la menace de l'ouest et les légions septentriennes, mais au bout d'une saison, il fut clair que la faveur de Morkh s'était écartée des Plaine-Corbeau. (...)
La malédiction de Morkh était levée depuis plus d'une saison, grâce aux efforts des Filles Rouges, et lestribusunies résistaient tant aux septentriens qu'aux pillards paragéens. La promesse des Filles Rouges ainsi que la Pique avait gagné le coeur de la tribu. (...)
Immédiatement, la brume se leva et sépara les deux hommes, alors qu'une bourrasque repoussait le jeune homme. Alors qu'il le forçait à redescendre, le vent lui parla. Le vent lui dit de retourner voir lestribusdes Parages, les dignes fils de Morkh. Il lui dit que Morkh était un dieu glacé, ne s'intéressant pas à ce qui motive les mortels, et que les charmes des Filles Rouges n'avaient eu aucun attrait pour lui. (...)
Il leur dit que Morkh leur pardonnait cette union dérisoire, et qu'en temps de danger, de telles alliances seraient autorisées en l'honneur d'Elhderic, si les hommes pouvaient une nouvelle fois réunir les sangs des champions sur une pique de guerre. Le premier et dernier Roi des Parages n'était plus. Lestribusse dispersèrent, confiantes dans le fait que la faveur de Morkh restait leur. Pour autant, les dix hivers qui suivirent furent les plus durs que les Parages aient connus. (...)
Si ses descendants l'oublient, ou si les rites sont mal conduits, l'âme s'effiloche avant de disparaître. Il en va de même si les descendants de l'âme ne plaisent pas à Morkh. Parfois, lestribuss'écartent des usages, ou cherchent à échapper à la guerre qui ravage éternellement lestribusdes Parages, ou tentent de pactiser avec les indigènes. Parfois même, une tribu à le malheur de ne pas plaire à Morkh, sans autre raison. (...)
Il ne voit que le sang et la haine. Pour lui, le monde est une guerre entre lui et les Ancêtres des autrestribus, avec comme seul but de plaire à Morkh. Il sait qu'en cas d'éradication d'une tribu adverse, le coeur de son Ancêtre lui sera donné pour qu'il s'en repaisse. (...)
Le rôle le plus sacré dans la société paragéenne est donc celui de skalde. Poètes et guerriers, les skaldes parcourent les Parages au côté destribuset participent aux combats. Pourtant ils ne gagnent ainsi nulle gloire, et toutes les positions de prestige (champion, chef,...) leurs sont inaccessibles, tout comme la possibilité d'élever leurs enfants. (...)
Le champion est le responsable des activités guerrières du clan. Il gère l'entraînement, les troupes valides ainsi que la diplomatie avec les autrestribus. Le chef est élu à vie par le conseil des anciens. Dans le domaine guerrier, nul ne saurait s'opposer au champion, autrement que par les armes. (...)
En effet, hormis en temps de guerre, tout membre de la tribu peut demander en défi un combat à mort dans le but de destituer l'ancien champion. De même, certaines guerres claniques, se révélant trop longues et coûteuses pour les deuxtribus, se résolvent au final par un combat entre les deux champions sous la surveillance des Ancêtres. Le chef reçoit les envoyés des autrestribus, et, dans les parties les plus centrales des Parages, gère toutes les rencontres avec les étrangers à la tribu, lesquels viennent dormir sous son toit et mangent à sa table. (...)
Le jour des Ballades, où les skaldes s'en vont révérer Morkh est également fêté et considéré comme un jour de fête. UNE NOTE DISCRIMINATOIRE Toutes lestribusne sont pas dirigées par un Ancêtre. Certaines n'ont pas de dieu tutélaire. D'autres ne le sont que par un chef de guerre, un individu charismatique. (...)
Bon an mal an, on peut considérer que les trois quarts des clans sont aux ordres des fils de Morkh (les huittribusoriginelles en sont).La Venue de la vie sur l'Harmonde et le Pacte L'ARRIVEE Les premiers hommes vinrent d'au delà de l'Harmonde. Je le sais parce que mes ancêtres le savaient. Il arrivèrent aux commandes d'une dizaine de bateaux comme l'Harmonde n'en connaîtra plus de semblables. Taillés comme des flèches, formés de bois vivant, ces nefs glissaient sur l'onde sans donner naissance à la moindre écume, et les dauphins les suivaient par simple émerveillement. Si aujourd'hui les dauphins restent amis des humains, c'est ...