Le Peuple du Sang
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Contient : tribus (32)(...) L'empire d'Eremon recourrait essentiellement à une conscription massive et plus ou moins forcée pour combler ses pertes, tandis que le royaume de la Couronne de fer lui s'appuyait sur une alliance avec destribushumanoïde de toute sorte. Néanmoins, dans sa recherche de nouvelles troupes de choc le dirigeant de la Couronne de fer commença des recherches sur des esclaves d'origines orques et créa, sur la base d'un mélange de sang, d'herbe et de sorcellerie, une potion qui administrée à n'importe quel individu n'ayant pas obtenu la maturité de le transformer en un être physiquement plus résistant et puissant, et possédant, atout non négligeable, une loyauté de race innée que n'avaient pas les orques de base. (...)
Néanmoins, cela ne devait durer éternellement, il se trouva des orques pour survivre et se reproduire, la gestion et le contrôle d'unités militaires entières constituées de ces créatures devinrent problématiques. Ces unités, en volant des femelles aux autrestribusd'orques moins résistantes et en asseyant leur domination sur ces dernières, devinrent de véritablestribusà part entière qui bien que moins intelligentes encore que les orques de base, et surtout plus bestiales, n'en étaient pas moins redoutables. Dansunpremiertemps,celaneposapasproblème à la Couronne de fer, et pendant deux générations, « les orques rouges », comme on les appelait, proliférèrent sans coups férir, jusqu'à ce que ces derniers se croisent avec des humains. Les demi-orques qui devinrent les chefs de cestribus, était des demiorques « rouges », eux aussi, et bénéficiaient des même avantages et désavantages physiques et mentaux que leurs parents orques, mais la dynamique sociale destribusorques restait la même, seul le facteur de solidarité et d'esprit grégaire avait changé, du au lien du sang entre les membres. Aussi, il ne fallut qu'une génération pour voir lestribusmenées par des demi-orques rouges prendre des esclaves humains, et par croisement, dans les conditions douteuses que l'on imagine, obtenir la création « d'êtres humains rouges ». En théorie, les chances de survie d'un enfant humain dans une tribu orque sont minimales : l'enfant finit vite tué pour le sport ou dévoré en période de famine, mais le lien de sang empêcha ce phénomène de se reproduire, au contraire, il le préserva et les enfants humains furent rapidement acceptés dans lestribusd'orques rouges. Dès que ces derniers survécurent, ce ne fut qu'une question de temps avant que des demi-elfes de sang ne commencent à apparaître. (...)
Etlestribussedéveloppèrent,lefaitquecesdernières étaient souvent en première ligne signifiait aussi qu'elles étaient aussi les troupes à recueillir le plus de prisonniers de guerre et d'esclaves. Rapidement, cestribusen vinrent à ne plus tuer les enfants mais à tenter systématiquement de les assimiler à la tribu, augmentant leur nombre de façons de plus en plus spectaculaires malgré les conflits dans lesquels elles étaient engagées. Le lien sanglant restreignant les frictions dans lestribusà son minimum et temporisant les instincts meurtriers envers les menaces internes, les peuples de sang comme les orques et les gobelins se multiplièrent de façon aussi spectaculaire, et rapidement, l'expérience échappa à tout contrôle. (...)
» Plus inquiétante encore était l'indépendance de plus en plus marquée que ces peuples prenaient visà-vis de leurs créateurs et maître, le lien sanglant restreignait la violence à l'intérieur de la tribu, mais pas à l'extérieur, et si la loyauté des « rouges » était incontestable dans leurstribus, celle à leur créateur devenait de plus en plus douteuse au fur et a mesure que ces derniers se rendaient compte qu'ils étaient fréquemment sacrifiés dans des combats futiles. De plus en plus detribusrouges désertaient tout simplement, émigrant vers le sud, traversant le fleuve nommé l'exil et s'installant sur des terres plus « sures ». (...)
Ce qui devait arriver arriva, une tentative d'un des homme liges du Prince des tyrans pour dresser lestribusrouges les unes contre les autres échoua lamentablement, et une révolte meurtrière éclata. Cette dernière contribua à la chute du Prince des Tyrans, dont les terres subissaient toujours des pressions du royaume d'Eremon et d'autres royaumes avec lequel ilétait en conflit. (...)
Nul ne sait réellement comment les arrêter, et seul le temps dira s'ils ne finiront pas tout simplement par assimiler tous les autres peuples vivants... Culture et société : Le peuple du sang vit simplement. Il se forme en multiplestribusnomades, voire semi-nomades, selon la richesse locale, pratiquant la chasse et la cueillette. (...)
Le caractère aliénant de la condition de sanglant privilégie la culture de type barbare, relativement primitive, par beaucoup de points, les sanglants ne valent guère mieux que les orques, et cela est sans doute dû au fait que les premièrestribusétaient entièrement composées de ces derniers, et que l'esprit du peuple du sang est peu disposé à la nouveauté et à la subtilité sociale. (...)
On attend d'elles qu'elles veillent sur leurs enfants, et ces derniers sont sacrés aux yeux du peuple du sang. Même les enfants des autrestribussont virtuellement intouchables, car ce sont des membres potentiels de la tribu, et en cela ils sont sacrés. (...)
Il faut ajouter d'ailleurs que les sanglants ne renient pas totalement le cannibalisme, même si en la matière ils dévoreront toujours les étrangers d'abord, puis leurs propres morts, et cela uniquementdans lesconditionsles plusdésespérées et qu'ils ne tueront au grand jamais l'un des leurs pour s'en nourrir, mais dans lestribusoriginaires de peuples coutumiers du fait tels que les ogres ou les orques. Il n'existe pas réellement de cellule familiale formelle dans le peuple du sang autre que celles qui sont informellement établie. (...)
Du fait de leur mode de vie, les vieillards sont rares, et leurs destins sont relativement variés selon lestribus, certains vont mourir de façon solitaire hors de vue de la tribu, d'autres s'occupent des enfants jusqu'à leurs morts et dispensent leur sagesse lorsqu'ils deviennent impotents. (...)
On a déjà vu, sur des territoires contrôlés par des sanglants, des « arrangements », ou de véritables rackets, plus où moins consentis par les deux partis, où les sanglants prenaient les enfants des peuples normaux en échange d'une paix royale pour ces derniers, voir de leur protection ou même d'une activité de mercenaire contre une autre communauté étrangère... Le lien du sang garantit une grande stabilité au sein destribus, même parmi celles constituées de races très différentes, néanmoins il arrive très rarement qu'un crime de sang soit commis. (...)
Une tribu composée en majorité d'humains a plus de chances d'accepter un elfe ou un nain par exemple, qu'une tribu composée d'ogres ou d'orques qui dévorera souvent l'infortuné sans délai ! Les guerres entretribusde sanglants sont extrêmement rares et n'arrivent que dans des circonstances extraordinaires et désespérées, à nouveau, le lien du sang se fait sentir, mais par contre les combats contre les autres espèces sont extrêmement fréquents, les raisons de ces conflits varient beaucoup d'un lieu à l'autre, et vont des causes habituelles, telles que la lutte pour les ressources naturelles d'une région, la haine aveugle et l'ignorance, à d'autre plus propres aux peuples du sang. (...)
Le père et la mère de la communauté, représentant le lien du sang entre chaque tribu et chaque membre du peuple du sang. Les légendes quant à ses origines sont nombreuses et varient avec lestribus, voir même les prêtres ! On parle d'un des premiers mortels du peuple du sang ayant accédé à la divinité, ou d'une génération spontanée à travers le lien du sang. (...)
Les prêtres, ou chaman du dieu du sang, sont nombreux, mais seul le plus puissant et le plus sage d'entre eux possède réellement une positions spéciale au sein de la tribu, car c'est lui qui dirige les rites collectifs, notamment celui du rite du sang qui voit l'assimilation des enfants des autres peuples par latribus. Néanmoins, s'il n'est pas disponible sur l'instant, n'importe quel autre prêtre connaissant le secret du philtre de sang fera l'affaire ! La religion est une chose commune et relativement informelle, donc de nombreux membres detribusdétiennent un pouvoir divin en tant que prêtre : celaleur accorde souvent une certaine notoriété dans la tribu et un certain respect, mais sans plus. (...)
On la représente par une flamme, ou par une femme à la chevelure de feu. Elle est particulièrement vénérée les nuits de pleine lune. Lors de ces nuits-là, lestribusforment de grands feux et sacrifient les prisonniers de guerre et les criminels contre lequel les membres ont des griefs en les brûlent vifs. (...)
La même nuit, les membres de la tribu font de grandes fêtes quasi-orgiaques où tout est permis ou presque : des vieux comptes entre membres detribussont réglés, des couples s'unissent malgré la jalousie de leurs conjoints, et j'en passe... La Furie elle-même, en tant que déesse, est changeante de caractère, tantôt hystérique, tantôt bestiale, elle peut-être aussi sensuelle, belle et séduisante mais parfois aussi d'une laideur repoussante et certains prêtres l'ont décrite comme ayant le visage calciné jusqu'à l'os. (...)
Les hommes de sang font néanmoins appel a lui à chaque fois qu'ils construisent quelques choses de neuf, à chaque fois qu'ils forgent une arme, une armure ou un outils. Il est aussi le dieu qui guide les chefs detribus. Il n'est pas un dieu maléfique en soi, mais pour les hommes de sang, c'est une divinité aliénante, incomprise, au-delà de la compréhension car c'est aussi le dieu de ce qui est au-delà de leurs instincts primordiaux, qui sont mieux compris, ou mieux acceptés, par le peuple du sang. (...)
Ce sont aussi des chefs de tribu, mais aussi des éclaireurs, des spécialistes de l'enlèvement d'enfants des autrestribus. Tous ces prêtres partagent un alphabet secret dont ils se servent pour relater l'histoire de leurstribuset, par extension, du peuple du sang tout entier. Le dieu sombre est particulièrement vénéré les nuits sans lune, moment auquel les prêtres se rassemblent pour échanger leurs connaissances entre eux, et avec ceux des membres de leurs peuples qui se sentent portés par un besoin d'en savoir plus sur leurs conditions et leur histoire. (...)
De fait, le Druidisme est vu comme une voie de compréhension spirituelle et pratique pour accéder et comprendre l'univers, un peu comme un art martial existentiel. De par cette approche, les druides n'ont guère de pouvoir au sein destribusdu peuple du sang, mis à part celui qu'ils peuvent gagner individuellement. L'idée même en fait, que la nature pourrait être révérée ferait rire pas mal de druides de sang : « On ne domine pas la nature, on ne vénère pas la nature, elle vous tue en temps voulu et vous vivez en harmonie avec elle, et vous en tirez votre force jusqu'à ce moment là » serait la réponse du druide de sang typique. (...)
A l'ombre de ce dernier ont souvent lieu des duels (rarement à mort, évidemment) et des orgies monumentales... Le jugement du sang : Lorsque deuxtribusdu peuple du sang se rencontrent, les deux chefs de tribu se voient offrir des calices emplis de sang, d'épices et d'alcool qu'ils doivent boire en même temps sous les yeux des deuxtribus. Les deux boissons sont fortes et difficilement digérables et même les plus aguerris ne peuvent les boire sans difficulté. (...)
Celui qui réussit à les boire jusqu'au bout sans vomir prouve sa force et son courage, celui qui n'y arrive pas admet implicitement la domination de l'autre. Si les deux partis y parviennent, alors les deux chefs -et leurstribus- sont vus comme des égaux. Si l'un d'eux vomit au premier verre, c'est un mauvais présage pour sa tribu. (...)
Si l'un des deux meure, comme cela arrive parfois lorsque l'épreuve s'éternise et que les deux partis s'entêtent, alors la tribu du survivant est considérée comme « soumise » à celle du mort, car ce dernier a accepté de donner sa vie au Dieu du Sang pour prouver son courage. Si les deux meurent, lestribussont à égalité. Les deux chefs peuvent réclamer autant de verres qu'ils le veulent. La plupart s'arrête au premier, mais beaucoup vont jusqu'à trois, en symbolique des trois grands dieux du peuple du sang. (...)Le peuple du sang est une création personnelle inspirée d'un archétype pour D&D 3.5. Il peut servir autant d'antagoniste que d'origine pour les PJ. Ci-dessous sont développées les origines, l'histoire, les croyances, les caractéristiques et les tactiques de ce peuple étrange aux moeurs effrayantes. Le peuple du sang a été créé pour un historique et un univers bien précis. Cependant, il ne sera guère difficile de le replacer dans un autre univers de jeu et je vous invite bien évidemment ...