Jigoku !
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Contient : porte (23)(...) Son bureau est presque nu, à l'exception d'une main d'orang-outang sur son bureau, dans laquelle il écrase ses infâmes cigares, et d'un portrait de Jules Ferry au-dessus de sa tête, quiportecomme épigraphe cette déclaration à la Chambre des Députés en 1885 : « Il y a pour les races supérieures un droit parce qu'il y a un devoir pour elles. (...)
Il est très fin et se tient un peu courbé, s'exprime très fort et très sèchement, avant de multiplier les gestes de politesse. Son visage émacié est figé comme une statue, il a des cheveux blancs en brosse. Ilporteun costume noir dont les manches sont trop courtes, une chemise blanche et des chaussures très occidentales. (...)
Au centre du comité d'accueil se tient Kato, sur une chaise haute ; il n'a guère changé depuis ses 16 ans (date de la photographie), si ce n'est qu'ilportede petites lunettes rondes à monture dorée. On dirait un enfant, les traits émaciés et sévères, emmitouflé dans les plis et replis de son épais kimono noir que lui aurait enfilé une mère un peu trop protectrice. (...)
A sa droite se trouvent ses serviteurs personnels Katsuya et Shurato, le premier jouant aussi le rôle de garde du corps, ilportetoujours un plastron métallique et un tablier de mailles empruntés à une armure ancestrale. Katsuya est un homme rude, fier de ses origines nobles bien que résigné à n'être jamais samouraï. Ilportetoujours les geta (sandales de bois) pieds nus, même l'hiver. A son côté pend, à défaut du sabre interdit, une massue d'acier hérissée de piquants. (...)
Il n'aime pas les occidentaux, qu'il considère comme un mal nécessaire à la renaissance du Japon. Shurato est un homme simple, effacé mais toujours efficace ; ilporteun hakama (pantalon qui seportesur le kimono) et un haori (veste longue qui seportesur le kimono) marrons, et regarde presque toujours vers le sol. Katsuya et lui sont d'une indéfectible loyauté, ils ne diront jamais rien qui puisse porter préjudice à leur maître. Plus loin à droite se trouvent quatre ingénieurs français arrivés il y a peu : Dominique Redincourt, le plus âgé, les frères Michel et Raymond Dubois, avec leurs moustaches en croc, et Alphonse Voiriot, qui a à peine vingt-cinq ans, mais arbore une épaisse barbe blonde frisée. (...)
Les équipements consistent en quatre couchages posés sur le sol le long d'un mur, quatre autres le long du mur d'en face, et un lavabo avec l'eau froide courante derrière un paravent de soie peint. Un carillon près de laported'entrée coulissante permet d'appeler le domestique le plus proche. Dans la petite chambre d'en face logent les frères Dubois, et dans une autre au bout du couloir, les deux autres ingénieurs français Voiriot et Redincourt. (...)
Ils racontent une vieille légende japonaise, comment Yi perça de ses flèches neuf des dix soleils. En second vient Odate, le montreur de singes. Son petit capucinportele mempo d'un farouche samouraï, qui bat un dragon de papier, mais n'arrive pas à trouver son chemin ensuite pour rentrer chez lui. (...)
Izu lessivait un plancher sans faire aucun bruit, sachant que le seigneur Kato se reposait dans sa chambre. Elle passait un linge sur le sol, à reculons, dans le couloir devant saporte. En passant devant l'embrasure, elle vit du coin de l'oeil que laporteétait ouverte, et bien qu'elle n'avait pas le droit de le faire, elle eut la curiosité de tourner la tête. Kato se tenait debout au milieu de sa chambre, de dos, face à son reflet. (...)
Quelques minutes plus tard, Kato descendit et l'attrapa par le bras, lui reprocha de faire du tapage et d'inonder les couloirs par sa maladresse. Pas vraiment rassurée, elle remonta pour nettoyer le seau renversé. Laportede Kato était maintenant fermée. La vieille Ranba ne sait pas grand chose à propos d'Izu. En revanche, elle peut parler des événements funestes qui ont endeuillé la maison Mishima, mais seulement si on lui pose des questions à ce sujet et que l'on se montre persuasif. (...)
Sa roulotte - dont une roue brisée et couverte de mousse indique qu'elle n'a pas bougé depuis bien longtemps - est entourée de piles de détritus et de bouteilles vides. L'intérieur empeste le bouc et la crotte de singe. Odateportetoujours une robe de soie aux couleurs vives, la même qu'il met pour entrer en scène. Son visage est ravagé par l'alcool. (...)
De loin, les personnages apercevront Yabé, devant la maison la plus isolée, immobile, comme en train de les attendre. Ilporteune ample robe noire qui lui couvre les pieds, de longues plumes noires sur la tête, et se tient courbé en avant, comme une vieille branche cassée. (...)
Une minute après, le cadavre s'est changé en une gigantesque araignée de la taille d'un homme, dont la tête est remplacée par les deux visages bleus et endormis de Yabé. Impossible de fuir, laporteest bloquée, une vive lueur rouge brille tout autour, comme si un soleil sanglant était en train de se lever. (...)
Les uns après les autres, les personnages tombent, inconscients ; en s'écroulant, ils ont juste le temps de voir au plafond le pentacle rouge qui brille intensément, comme l'embrasure de laporte. Le Jigoku : Les personnages se réveillent dans un décor terrifiant. Les couleurs apparaissent comme dans un négatif, leur peau est bleue, le ciel est rose pale, chargé de nuages noirs. (...)
Le paysage qui s'étend autour est une désolation plate dont rien ne dépasse excepté quelques buissons d'épines, et des volcans en activité qui se découpent sur l'horizon. Ils remarquent uneportede bois qui se dresse sans aucun mur pour la soutenir. Son pourtour brille d'un éclat rouge intense. (...)
Retour à la Réalité : Lorsque tous les personnages sont entrés dans la lumière, celle-ci s'estompe progressivement. Laportes'est refermée derrière eux. Ils réalisent en clignant des yeux qu'ils se trouvent dans la maison de Yabé. (...)
Il est normal que les personnages aient des soupçons sur la nature véritable de Kato, et qu'ils soient très mal à l'aise en sa présence. Toutefois, il est délicat de lui tomber dessus sous son propre toit. La nuitporteconseille, et c'est au cours de la nuit après leur retour qu'ils trouveront la solution. Ils ne parviennent pas à fermer l'oeil. (...)
La crypte sous la surface du sol comporte une dizaine d'alcôves, elle est prévue pour accueillir plusieurs descendants. Celle de Mishima Toki est fermée par une lourdeportede marbre, sur laquelle un artiste de talent a sculpté son portrait. Une seule autre alcôve est fermée, par deux portes de bois cadenassées. (...)
Elle fait vibrer ses ailes avant de s'envoler vers le dehors, bientôt imitée par des dizaines de congénères qui sortent pardessous laportede l'alcôve, mal ajustée. Une fois le cadenas brisé, ou laportedémontée, les aventuriers peuvent jeter un oeil dans l'alcôve. A l'instant où ils tendent leur lanterne pour éclairer l'intérieur, une chose répugnante sort de l'ombre et se précipite vers eux. (...)Cette campagne est destinée à des joueurs et à un maître de jeu expérimentés, cependant les personnages eux-mêmes seront débutants. Elle se déroule dans le sinistre monde de Gothic Earth, étrangement similaire à notre ère victorienne, à ceci près qu'une entité maléfique, tapie quelque part, fomente la perte de la race humaine. Des compléments de règles sont fournis en annexe, afin de rendre ce document compatible avec à la fois L'Appel de Cthulhu 5.0 et AD&D2 RAVENLOFT®. Le même code couleur ...