Mahamoth : Le Livre de la Mère
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Contient : pouvoir (35)(...) La Horde : Jouer au coeur de la Horde signifie s'enfoncer dans des intrigues aussi vieilles que le début de l'errance et participer à la guerre secrète et mortelle que se livrent des factions que tout oppose. C'est une guerre pour lepouvoir, une guerre philosophique aussi, et aucun des camps n'est totalement bon ou mauvais - surtout après tant de temps. (...)
Si des archives ont existé, elles furent détruites par le passé lors de l'un des nombreux changements depouvoir. Mais il est d'autres histoires qui sont transmises dans des cercles très fermés et très limités. (...)
On ne sait pas exactement comme cela évolua - on peut présumer que les savants devinrent une caste dirigeante imbue et tyrannique ; à moins que les recherches incessantes destinées à donner une chance à l'humanité n'aient débouché sur des désastres incontrôlables. Il est clair qu'à un moment, il y eut un glissement dupouvoirdes mains de scientifiques plus ou moins arrogants vers celles de mystiques obscurantistes. Parmi les femmes, il en était qui étaient instruites dupouvoirde la science. Alors que les vaisseaux commençaient à manquer de nourriture et de matériaux, l'une d'elles donna naissance au mythe de Mahamoth, le fils de la Mère. (...)
On suppose qu'à cette époque, une relative égalité existait entre tous les hommes, tordus ou parfaits. Jalousie, haine, envie ? Quelles qu'en soient les causes profondes, le rapport depouvoirbascula quand les hommes prirent lepouvoir. Ils instituèrent les castes, parquèrent les femmes, instaurèrent des rapports de force, divisèrent la population. Le secret des tox fut pris aux femmes, le culte de la Mère devint une affaire masculine. La guerre des sexes et la recherche dupouvoir: Lorsque la guerre de l'ego prit fin entre les scientifiques, vaincus, et les mystiques, obtus, les femmes avaient saisi lepouvoirvacant dans les Vaisseaux-Horde. Sous l'impulsion de certaines d'entre elles, notamment le groupe qui libéra Mahamoth, elles parvinrent à concilier les nécessités techniques qui permettraient de survivre dans un environnement en constante évolution à des nécessités psychologiques de contrôle des idées, des frustrations, de la peur, de la violence, etc. (...)
Tandis que le culte de la Mère se diffusait en même temps que s'amélioraient les conditions physiques et qu'émergeaient des espoirs (fussent-ils simplement religieux), les femmes prenaient de plus en plus depouvoir, régulant la société et les pulsions au moyen de nombreuses pharmacopées étranges, mettant en place les structures technologiques de la survie - cueillette, traitement en cuve, approvisionnement en eau, protections diverses, etc. (...)
Dès lors que la sécurité matérielle était assurée, les passions et les pulsions reprenaient le pas, une fois de plus, sur la nécessité et sur la raison. Petit à petit, lepouvoirrepassa dans les mains des hommes : le culte de la Mère devint une affaire masculine (après tout, Mahamoth était un homme et il fallait qu'il s'affranchisse de sa génitrice) ; les castes se cristallisèrent en même temps que le statut de conseiller se généralisait ; les femmes furent brutalement renvoyées à leur rôle de génitrice, de parturiente, de pouliche à couvrir ; on fit bientôt la différence entre les guerriers et les tordus, entre les sangs-purs et les mutants... C'est à cette époque qu'apparurent plusieurs factions comme les sorcières, le concile, la kephte, la sentinelle, etc.. C'est alors que se mirent en place les structures dupouvoiret les guerres de légitimité. Dans Mahamoth, les questions depouvoirsont extrêmement importantes. Il ne s'agit pas seulement de savoir qui est en charge - dans l'absolu, les conseillers sont les grands gagnants de l'histoire de la Horde et, aujourd'hui, une majorité d'entre eux sont des tordus, ceux qui possèdent effectivement les organes de production et de sécurité. Lepouvoir, c'est d'abord le contrôle des esprits, de la population, des structures sociales, des structures intellectuelles. Lepouvoiroppose ceux qui tiennent à conserver les choses comme elles sont (le concile) et celles pour qui la structure sociale qui fut proposée n'était que transitoire (les sorcières). (...)
L'idée dans ce jeu est que toutes les solutions proposées sont bonnes et mauvaises à la fois ; personne n'a raison ou tort. Car, finalement, on en reste toujours à l'enjeu dupouvoir: la soumission, l'inhibition, la violence, le contrôle, décider pour les autres et saisir des privilèges pour soi au compte de la récompense pour tous les efforts consentis... Le cercle vicieux n'est pas prêt d'être brisé - quand bien même les deux vieilles factions perdent chaque jour du terrain face aux conseillers tordus. (...)
Au cours des histoires que vous pourrez raconter dans la Horde, essayez toujours de jouer de la violence sociale, de la violence institutionnelle - les gens sont méchants, iniques, égoïstes, juste parce qu'ils peuvent se le permettre, juste parce que cela leur permet de fortifier leur position, leur ego. Et ils sont méchants, iniques, égoïstes, parce qu'ils aspirent à prendre dupouvoirsur les autres, à leur tour. Il y a peu d'exemple de générosité et d'altruisme au sein de la Horde ; chacun aide ou protège son prochain parce qu'on ne peut pas survivre seul, parce qu'un mot de travers peut signifier de la douleur physique ou pire en retour. (...)
But : (sorcières de l'ancien ordre) conduire la Horde à travers l'espace et lui permettre de survivre au mieux des circonstances, prendre contact avec les peuples de l'espace simérine pour récupérer de nouvelles technologies et les étudier ; (sorcières modernes) lutter contre le concile, le culte de la Mère et les hommes qui ont pris lepouvoir. Puissance générale : assez importante. Les femmes protègent de très nombreux secrets et s'appuient sur la société-même pour se protéger en s'enfermant dans leurs gynécées. (...)
C'est d'abord une conspiration, réunissant quelques individus triés sur le volet dans les différents vaisseaux, pour leur puissance potentielle ou leurs capacités personnelles bien sûr, mais surtout pour leur soif démesurée depouvoir. Lorsque le culte de la Mère se mit en place et que le Mahamoth se répandait à travers les coursives, quelques-uns, avides et ambitieux, sentirent que bien plus depouvoirencore se cachait derrière les apparences mystiques. Ces individus, isolés tout d'abord puis réunis au sein d'un petit groupe très discret, se mirent à la recherche des secrets de la Mère et des femmes. (...)
C'est ainsi qu'ils obtinrent le secret de l'eau de longévité, utilisée par quelques-unes des scientifiques pour aller au bout de leurs recherches parfois très longues. Ces potions leur donnèrent encore plus depouvoir, mais les forcèrent à rentrer dans l'ombre pour ne pas attirer l'attention. Puis, alors qu'ils devaient à leur tour mourir - au bout de deux ou trois vies - ils choisirent des apprentis qu'ils formèrent et à qui ils léguèrent leurs secrets. (...)
La Mère y détruisit jadis un temple maléfique et l'endroit est resté teinté par le mal. En fait, à l'époque des guerres entre le culte et les sorcières, lors du glissement dupouvoir, un labo ingénétique situé à l'écart fut détruit par une force armée. C'était typiquement un laboratoire dirigé par une faction extrémiste des anciennes sorcières - elles tentaient d'y créer de nouvelles formes de vie et, malheureusement, bon nombre d'entre elles ont survécu et se sont reproduites. (...)
Lors de la dernière conjonction, elles purent voler un vaisseau missionnaire et commencèrent à infiltrer d'autres Vaisseaux-Horde. Leur base est toujours là et elles conspirent pour prendre lepouvoir. Personnages remarquables : Ark. Ce vieil ingénieur, contrefait et boiteux, est le chef de projet du propulseur. (...)
Après cette affaire, le Dologhon a commencé à prendre ses distances et, si personne ne comprend exactement l'importance ou la portée de ce qui s'est passé, ni la nature de l'homme du Concile, beaucoup commencent à se poser des questions. D'autant plus que le Dologhon n'a jamais été le centre dupouvoirdes sorcières, en tout cas pas depuis des temps très anciens. Mais ces dernières y entretiennent une activité juste assez forte pour continuer à détourner l'attention de leurs ennemis. (...)
Politique : Le Kukche s'est toujours tenu à l'écart de la politique de la Horde et les sorcières n'y ont jamais été les bienvenues. Les femmes y ont là moins depouvoirque partout ailleurs tandis que le Concile peine à y installer ses membres et ses réseaux. Assassinats et disparitions d'agents se multiplient, ce qui ajoute encore à la secrète peur que le Kukche a fini par semer dans l'esprit des différentes forces de la Horde. (...)
Secrets : Le Kukche captura une étrange créature dans les premiers temps du voyage, un vagabond de l'espace, un buzug énorme et blanc. Ces créatures ont la capacité depouvoireffectuer des transpositions spatiales en pliant le continuum et de transporter ainsi les éléments qui leur sont liés. (...)
Tordu aveugle qui aurait sans doute dû rejoindre le Khaidu, il est aussi membre du Concile - bien qu'il n'ait visé et atteint ce poste majeur que pour mieux protéger le secret du ver. Il détient un énormepouvoirsur le Kukche et son nom, murmuré dans les coursives sans que l'on sache de quoi il s'agisse, fait frémir et pleurer les femmes qui craignent pour leur progéniture. (...)
Avides, brutaux, mauvais, ils exercent une incroyable influence sur les kephtes de tous les autres Vaisseaux-Hordes - peut-être à l'origine de cette loi tacite qui unit toutes les organisations criminelles entre elles. Sorcières ou Conciles n'ont aucunpouvoirici ; le Culte lui-même n'officie plus depuis longtemps et les cérémonies des jours de la Mère n'ont rien à voir avec la liturgie habituelle. (...)
Les batailles firent rage avec tant d'intensité et les tox furent utilisées avec une telle rage, que les invocations du vaisseau parvinrent à se maintenir au-delà des effets des tox et à acquérir une vie propre. Petit à petit, elles se sont développées jusqu'àpouvoirguider les désirs de leurs créateurs - des désirs de violence irrépressible et des envies de contrôle et depouvoirsur l'univers. Pire, les invocations semblent avoir conçu des pouvoirs permettant au vaisseau de voyager plus rapidement, hors des routes imposées par les Simérines - à moins qu'il ne s'agisse d'une sorte d'ubiquité morbide qui finira par détruire le vaisseau et ses habitants. (...)
Ce laboratoire primaire, très bien dissimulé, est bien incapable d'aller plus loin que de répéter éternellement les mêmes gestes ritualisés à outrance, mais le Tulkaghur est à ce jour capable de synthétiser tous les tox, de toutes les origines et de tous les grades - unpouvoirénorme désormais entre les mains de la Sentinelle. Personnages remarquables : Tsongbah Titse. (...)
Autant dire qu'ils sont respectés et choyés - personne ne s'avise jamais de fâcher un représentant du Tungour, à moins d'avoir à y gagner. Politique : Le concile et le culte de la Mère semblent posséder un grandpouvoirici. L'ordre et le calme règne. Les castes sont claires et les tordus se tiennent à leur place. (...)
Secrets : Le Tungour est l'antre des sorcières et des femmes de l'ancien ordre. Elles ont ici plus depouvoirque partout ailleurs. Les guerriers - élevés par elles et fanatisés avec intelligence - sont leurs protecteurs et leurs agents. (...)
Il pense avoir simplement trouvé un nid de sorcières, qu'il fera sauter grâce à une bombe simérine - quand c'est le coeur dupouvoirdes femmes qu'il est prêt d'atteindre. Maelström : Maelström désigne autant l'immense cité fractale des Seigneurs Simérines que l'espace entier qui surplombe le terrifiant trou noir menaçant à chaque instant d'engloutir l'univers. (...)
Les Seigneurs Simérines sont les maîtres de l'espace du Maelström, les dirigeants de la cité, les souverains des Peuples-E et les protecteurs des peuples-S. Combien sont-ils ? Que veulent-ils ? D'où viennent-ils ? Autant de questions dont je crains nepouvoirdonner de réponse. Les peuples-E : On connaît bien plus les Peuples-E. Les trois peuples élevés par les Seigneurs Simérines se partagent désormais l'espace politique, financier, industriel, guerrier de Maelström et luttent pour conquérir la première place dans le « coeur » des Seigneurs Simérines. (...)
C'est là, hors d'atteinte de la perception des Simérines que les comploteurs se réunissent, installent leurs bases ou conduisent leurs sombres plans pour prendre lepouvoirsur Maelström. Bien entendu, ces zones mortes n'offrent pas toujours des conditions environnementales très propices, puisqu'elles ne réagissent plus. (...)Cette partie est spécifiquement destinée au meneur de jeu. Joueurs, arrêtez donc de lire. Vous y trouverez une description plus poussée des Vaisseaux-Hordes, des factions, des luttes et des querelles, des secrets anciens, des peuples-E et des Seigneurs Simérines. Mahamoth propose deux cadres de jeu assez différents : - le premier est celui de la Horde elle-même. Les histoires que vous pouvez y raconter sont politiques et étouffantes : enquêtes, espionnage, manipulations, assassinats, découvertes ...