Le naufrage
sur Le Ludiste
Naufragés d'une nuit sur un sanctuaire tempétueux, les personnages sont recueillis par de bien étranges personnes sur une île lémure. Sauront-ils s'en sortir sans dommage ou finiront-ils leur vie en hurlant dans les profondeurs de la lune ? Ce scénario d'exploration et de découverte est aussi l'occasion de quelques scènes de discussions entre les joueurs et des personnages venus de toutes les couches de la société. Il est prévu pour être joué par trois à cinq administrés sur l'espace d'une après-midi ...Contient : porte (8), porté(...) Il ne s'occupe pas plus des blessés. Si on veut aller aux toilettes, la femme indique simplement laported'entrée [4]. A un moment de la soirée, alors que les hommes et la femme sont assis en silence (elle recoud des vêtements, ils bricolent des engins mécaniques dont l'usage difficile à déterminer ou fabriquent des cartouches avec un petit matériel fort bien entretenu), un bruit se fait entendre dehors - un grognement ou un jappement assez fort. (...)
L'homme fait un signe à ses fils qui sortent de la pièce... et reviennent quelques instants plus tard avec des fusils qu'ils braquent sur le groupe de naufragé. L'homme saisit le sien et grogne un ' par ici ' en montrant uneportede fer du bout de son arme [5]. Le groupe est emmené dans un long couloir puis à un escalier étrange et très ancien qui s'enfonce dans les profondeurs de l'île. (...)
La descente est assez longue, fatigante car les marches n'ont pas toujours la même taille, ni la même longueur. Enfin, arrivé à un palier, l'un des fils ouvre une lourdeporteen métal barrée par plusieurs verrous, et fait un signe du menton : c'est là que les naufragés vont devoir patienter dorénavant. Laporterefermée sur eux, ils sont seuls dans un silence pesant et une obscurité seulement rompue par les mousses. (...)
Si les personnages décident de voir où mène le passage, il ne leur faut que quelques minutes pour se faire un trou d'homme. Derrière laporte, une fois ouverte, il y a des galeries et des escaliers qui descendent. Des bruits bizarres et des odeurs plus vieilles que le monde. (...)
En fin de compte, il n'y a pas de sorties. Plus tard, beaucoup plus tard, les hommes viennent ouvrir laporte, font sortir les naufragés, leur remettent du pain et un bol de soupe chaude. Puis ils leur désignent, toujours sans un mot, un tas de sacs de jute qu'il leur faut enfiler sur la tête. (...)
Il fait ça comme il donnerait un abri à une slourte perdue - pour qu'elle ne souffre pas - mais il ne s'en occuperait pas pour autant. Lorsque le commanditaire passe à l'improviste,portépar un bateau lourd, qui résiste mieux aux vagues (et quel meilleur temps pour sortir au nez et à la barbe des douaniers), le vieux réagit simplement en mettant les gens dans une pièce tranquille pour qu'il puisse faire ses affaires. (...)
Il est âgé d'une trentaine d'années, bien que sa barbe hirsute et sa peau desséchée par le sel le vieillissent rudement. Ilporteun ciré crasseux en peaux de poissons tannées. Il est ce que l'on pourrait appeler un anarchiste libre. (...)
Michel Nagru est un ouvrier de 38 ans arborant fièrement de splendides bacchantes au-dessus de la bouche. Ilportedes vêtements de pluie correspondant aux habits hivernaux d'un citadin prolétaire. Cet ouvrier vaillant vient de finir ses trois ans de services militaires qu'il a effectués afin de devenir éligible. (...)