Créer, puis peaufiner un personnage
On peut le dire sans risquer d'être démenti, Maléfices, dans l'esprit même de ses auteurs, accordait une bien plus large place à l'interprétation du personnage qu'aux règles de simulation elles-mêmes. Cela lui fut reproché par certains... mais lui apporta aussi nombre de joueurs et de Meneurs tout de suite intéressés, puis passionnés par cet aspect ludique très original à l'époque. C'est ce parti-pris de l'interprétation poussée des personnages que se propose d'examiner cet article. 1/ Un ...Contient : règles (5)Créer, puis peaufiner un personnage On peut le dire sans risquer d'être démenti, Maléfices, dans l'esprit même de ses auteurs, accordait une bien plus large place à l'interprétation du personnage qu'auxrèglesde simulation elles-mêmes. Cela lui fut reproché par certains... mais lui apporta aussi nombre de joueurs et de Meneurs tout de suite intéressés, puis passionnés par cet aspect ludique très original à l'époque. (...)
Sortir de la spirale « simulationiste tout crin » qui commençait à envahir le jeu de rôle (5 jets de dés avant de pouvoir commencer à se déplacer à cheval - se hisser, monter, tenir en selle, prendre l'ascendant sur le cheval, réussir à attraper les rênes -, j'exagère à peine !), mettre en avant l'interprétation du rôle plus que lesrèglesde simulation fut à la base de la création du « Jeu qui sent le Soufre ». La lecture des explications fournies au tout début du livre derèglesde Maléfices est à ce titre très révélatrice : 'Chaque joueur va créer un personnage. Pour ce faire, en se servant desrèglesdu jeu, il va le doter de caractéristiques physiques, intellectuelles, morales, lui attribuer des qualités et des défauts et lui inventer un passé, une famille. Ainsi, petit à petit, ce personnage va prendre vie, devenir un individu à part entière, ayant une existence réelle dans le cadre du jeu. (...)
Il est très clair ici que le côté théâtral, apporté par le désir de jouer, la fantaisie des joueurs, prime largement sur la stricte simulation apportée par lesrègleset les jets de dés. Partant de ce constat, les Meneurs de Jeu et les Joueurs de Maléfices ont mis en oeuvre des trésors d'imagination pour parvenir à développer au mieux ce que les anglo-saxons nomment « roleplay » et que, pour éviter l'ambiguïté du terme « jeu de rôle », nous nommerons désormais l'interprétation du personnage. (...)