Sun Tzu : L'art de la guerre
sur Terres Mythiques
Contient : combat (12)(...) Plongez l'adversaire dans d'inextricables épreuves et prolongez son épuisement en vous tenant à distance ; veillez à fortifier vos alliances au-dehors, et à affermir vo positions au-dedans par une politique de soldats-paysans. Quel regret que de tout risquer en un seulcombat, en négligeant la stratégie victorieuse, et faire dépendre le sort de vos armes d'une unique bataille ! (...)
L'attaquer et le vaincre seront pour vous une même chose. Je dis plus : ne différez pas de livrer lecombat, n'attendez pas que vos armes contractent la rouille, ni que le tranchant de vos épées s'émousse. (...)
N'y consentez que si aucune autre solution ne peut être mise à exécution. Il faut au moins trois mois pour préparer les chariots parés pour lecombat, les armes nécessaires et l'équipement, et encore trois mois pour construire des talus le long des murs. (...)
Mais si de part et d'autre il y a autant de monde, tout ce que vous pouvez faire c'est de hasarder lecombat. Si, au contraire, vous êtes moins fort que lui, soyez continuellement sur vos gardes, la plus petite faute serait de la dernière conséquence pour vous. (...)
Ainsi, les habiles généraux savaient d'abord ce qu'ils devaient craindre ou ce qu'ils avaient à espérer, et ils avançaient ou reculaient la campagne, ils donnaient bataille ou ils se retranchaient, suivant les lumières qu'ils avaient, tant sur l'état de leurs propres troupes que sur celui des troupes de l'ennemi. S'ils se croyaient plus forts, ils ne craignaient pas d'aller aucombatet d'attaquer les premiers. S'ils voyaient au contraire qu'ils fussent plus faibles, ils se retranchaient et se tenaient sur la défensive. (...)
Avant que la lame de son glaive ne soit recouverte de sang, l'Etat ennemi s'est déjà soumis. Si vous subjuguez votre ennemi sans livrercombat, ne vous estimez pas homme de valeur. Tels étaient nos Anciens : rien ne leur était plus aisé que de vaincre ; aussi ne croyaient-ils pas que les vains titres de vaillants, de héros, d'invincibles fussent un tribut d'éloges qu'ils eussent mérité. (...)
Une armée victorieuse remporte l'avantage, avant d'avoir cherché la bataille ; une armée vouée à la défaitecombatdans l'espoir de gagner. Ceux qui sont zélés dans l'art de la guerre cultivent le Tao et préservent les régulations ; ils sont donc capables de formuler des politiques de victoire. Avant que d'en venir aucombat, ils tâchaient d'humilier leurs ennemis, ils les mortifiaient, ils les fatiguaient de mille manières. (...)
Leurs propres camps étaient des lieux toujours à couvert de toute surprise, des lieux toujours impénétrables. Ces généraux croyaient que, pour vaincre, il fallait que les troupes demandassent lecombatavec ardeur ; et ils étaient persuadés que, lorsque ces mêmes troupes demandaient la victoire avec empressement, il arrivait ordinairement qu'elles étaient vaincues. (...)
Les troupes qui demandent la victoire sont des troupes ou amollies par la paresse, ou timides, ou présomptueuses. des troupe au contraire qui, sans penser à la victoire, demandent lecombat, sont des troupes endurcies au travail, des troupes vraiment aguerries, des troupes toujours sûres de vaincre. (...)
Les mesures de l'espace sont dérivées du terrain ; les quantités dérivent de la mesure ; les chiffres émanent des quantités ; les comparaisons découlent des chiffres ; et la victoire est le fruit des comparaisons. C'est par la disposition des forces qu'un général victorieux est capable de mener son peuple aucombat, telles les eaux contenues qui, soudain relâchées, plongent dans un abîme sans fond. Vous donc, qui êtes à la tête des armées, n'oubliez rien pour vous rendre digne de l'emploi que vous exercez. (...)
Tous étaient extrêmement ambitieux, et vous êtes sur le point de les rejoindre pour mener, à leurs côtés, cecombatépique pour le pouvoir. La récompense ultime est le titre de Shogun, chef militaire du Japon. (...)Traduit du chinois par le père Amiot. En voici les 5 premiers chapitres. L'ouvrage que laisse Sun Tzu fit école dans toutes les académies de gentilhommes du japon. Cet ouvrage de stratégie fait encore référence de nos jours (et pour longtemps). De L'évaluation : Sun Tzu dit : La guerre est d'une importance vitale pour l'Etat. C'est le domaine de la vie et de la mort : la conservation ou la perte de l'empire en dépendent ; il est impérieux de le bien régler. Ne pas faire de sérieuses ...