Etude de cas : l'attaque du béhémoth fantôme
Contient : combat (10)(...) Petit retour sur cette expérience de TPK (Total Party Kill, autrement dit massacre de tout le groupe sur un seulcombat) et sur les leçons que l'on peut en tirer ! Ce qui s'est passé : La campagne était donc en marche, nous jouions toutes les semaines sur une séance relativement courte (3/4h) et étions arrivés au 18è épisode. (...)
Sur le coup, je pensais avoir joué les conséquences logiques des actes de tous : le béhémoth n'avait aucune raison de ne pas tuer sur le champ un opposant encombatet l'Abyssale, en tant qu'ennemie jurée des Solaires n'aurait eu aucune logique à maintenir en vie des personnages affaiblis et à sa merci. (...)
Mais cela peut arriver, dans quasiment tous les jeux, et d'une manière ou d'une autre, j'aurai du l'anticiper. Ensuite la deuxième cause c'est l'équilibrage du jeu, et pas uniquement de cecombatcontre le béhémoth, mais de l'ensemble des rencontres du scénario : une série de combats et de dangers, puis ce monstre énorme, et derrière une Exaltée abyssale qui n'avait que cela en tête d'en finir avec les Solaires (le groupe des joueurs). (...)
Ce qu'il aurait fallu faire, ou mes « notes pour plus tard » : Quand on prépare un scénario, et qu'on sait qu'il y aura plusieurs scènes decombatsuccessives, le meneur devrait certes équilibrer les combats les uns après les autres, mais devrait aussi être capable de juger de la difficulté de l'enchaînement de ces rencontres. (...)
En regardant les probabilités, les dégâts moyens et les points de vie/ résistance du groupe, si le MJ a évalué qu'un premiercombatallait affaiblir de moitié le groupe, s'il remet uncombatde même difficulté derrière, il y a de fortes chances pour que certains membres du groupe succombent... Dans le cas d'un enchaînement, il aurait fallu avoir les combats par ordre croissant de difficulté, et avec un risque de mort modéré uniquement sur le dernier des 3. Dans ce cas, le deuxièmecombatétait déjà très dangereux, beaucoup trop par rapport au groupe et à ce qui les attendait derrière. Ensuite, en jeu, ce que le meneur peut faire quand il voit qu'il a eu la main trop lourde sur une rencontre, qui est devenue potentiellement un abattoir à PJ, c'est de réagir en cours de partie. (...)
Dans le cas de ce scénario, bien la petite fille Exaltée Abyssale était enchaînée, on peut très bien imaginer qu'elle aurait pu intervenir pendant lecombatcontre le béhémoth pour aider le groupe en utilisant un pouvoir mental par exemple (c'était dans son intérêt immédiat puisqu'elle aurait été libérée plus vite). Cela aurait à la fois aidé à rééquilibrer lecombat, tout en introduisant une inconnue et un questionnement : quel était ce pouvoir qui a été utilisé en cours decombat? Venait il de la petite fille ? Et ainsi aider le groupe à percevoir le danger à venir... Enfin l'autre option, pour continuer la campagne, peut être de changer radicalement son fusil d'épaule et de modifier la suite prévue initialement et faire en sorte qu'un échec total n'anéantisse pas le groupe mais permette de continuer l'histoire, différemment. (...)Voici un retour sur une partie et une campagne qui s'est déroulée il y a presque 2 ans, sur le jeu de rôle Exaltés un jeu de White Wolf, un univers médiéval fantastique à mi chemin entre Conan le barbare et Les Chevaliers du Zodiaque : les joueurs incarnent des Exaltés (qui existent en Solaire, Lunaire, Terrestres, Abyssaux... avec chacun leurs pouvoirs) investis de super pouvoirs et qui sont donc des personnages majeurs de l'univers, fraîchement réincarnés. La campagne avait bien commencée, et devait ...