Les voyages du Conscience Tranquille : De Fornice à
Maitz (1105)sur Loukoum On Line
Fornice (1105) : Dans l'après-midi, les huit nouveaux passagers (quatre en cryo et quatre en cabine) se présentent à bord, où ils sont pris en charge par Gam et Al, qui s'efforcent tant bien que mal de ne pas leur montrer à quel point ils sont fatigués. Les quatre nouveaux passagers 'vivants' sont : Calvin Garnier : un astéroïdien grand et costaud de bientôt 45 ans, aux cheveux chatains clairs grisonnants attachés en une queue de cheval, au visage bronzé et fortement buriné, mais arborant ...Contient : porte (10)(...) (à noter que ces deux astéroïdiens ne voyagent pas ensemble et ne semblent d'ailleurs même pas se connaître) Piyotr Belanshiir : un ancien du SIEI de 74 ans, ridé comme une vieille pomme, quiporteun vieux treillis défraîchi et a, vissée sur son crâne, une casquette d'uniforme du SIEI fortement usée et dont l'écusson tout particulièrement aurait besoin d'un bon nettoyage (elle date peut-être de ses années de service. (...)
' La conclusion tirée par Hans de cette discussion (et partagée par ses compagnons) et que le vieillard emmerde le monde parce que c'est tout ce qu'il sait encore faire... Mais cela ne résoud pas le problème : non seulement ilportesur le système de l'équipage, mais il risque assez vite de gonfler les autres passagers. Après une sieste réparatrice, Gam quant à elle aborde Nicole Baron, et sous le prétexte d'un bavardage futile, elle tente de cerner une cause de soucis qui peut concerner ou pas l'équipage du Conscience Tranquille. (...)
Mais quand vient le repas du soir, si la première sort de son antre au tout dernier moment en arborant une mine bougonne, le second n'apparait pas, malgré l'annonce de Al. Serait il malade ? Gam va toquer à laportede sa cabine pour se renseigner. De l'intérieur, une voix étouffée lui parvient : 'Foutez moi la paix ! (...)
' demande t-elle sur un ton aimablement préoccupé. La réponse, un grommellement, est incompréhensible à travers laporte, mais son ton irrité ne fait aucun doute... Al lui propose un repas en cabine, s'inquiétant de ses besoins éventuels : un potage, une soupe, un repas léger, un plateau copieux ? Il faut trois tentatives de la part de Belanshiir pour lui faire comprendre à travers laporteque non, il ne veut rien, et que s'il veut manger sa nourriture de merde, il le sonnera... On dirait qu'il a du mal à râler aussi fort (en volume) qu'il le voudrait. (...)
Quand Gam, craignant que le malade ne finisse par se déshydrater, retourne au bout de deux heures frapper à laportedu reclus (tandis que le reste des passagers a choisi de veiller un peu dans la salle commune pour y regarder une vidéo tout en discutant), elle a droit à un 'Gnnn. (...)
' suggère Calvin Garnier, ce à quoi Nicole Baron répond à voix basse 'Ce serait trop beau...'. Qui c'est qu'a pété ? Al va quand même proposer de quoi se restaurer au malade. Il frappe à laporte, puis appelle à travers, sans obtenir de réponse. En tendant bien l'oreille, il lui semble percevoir un ronflement relativement régulier... Comme Al plus tôt dans la matinée, Gam frappe à laportequelques heures plus tard mais n'obtient pas de réponse. Et comme Al, il lui semble entendre ronfler dans la cabine. (...)
L'après-midi se déroule elle aussi sans encombre, Belanshiir ne réapparait pas pour le dîner, bref, tout se passe bien. Encore deux jours comme ça, et ce sera l'arrivée à Maitz ! Ce n'est qu'en fin de soirée que laportede la cabine s'ouvre enfin, pour laisser sortir, d'abord une puanteur diarrhéique atroce, ensuite un Belanshiir pâle et flageolant, qui déclare à Al, seul en train de ranger la salle commune des passagers : 'Votre bouffe est décidément infecte... Je crois bien qu'elle m'a rendu malade.' Un coup d'oeil par laporteouverte permet à Al de constater que le vieux pénible n'a pas toujours visé correctement la cuvette des WC : il y aura du boulot pour nettoyer tout ça. (...)