Vivre en Exil
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La société exiléenne : Façonné par l'histoire si particulière de sa cité, l'esprit exiléen peut sembler déroutant à un étranger mal préparé. L'exiléen doit combattre quotidiennement la peur originelle de l'obscurité, qu'il commue en farouche croyance envers Administration et l'Ingénierie qui régulent sa vie et ne laissent pas de place, selon lui, au hasard. Aspirant à la liberté, il a toutefois du mal à étouffer en lui le souvenir que sa cité est basé sur la rébellion, celle de ses ancêtres ...Contient : ville (37), atelier (3)(...) Les lois sociales ont édicté qu'un ouvrier doit disposer d'un jour de repos par semaine et qu'un employeur doit tout faire pour préserver la sécurité de sonatelierou usine. Sur ce dernier point, Administration sait être drastique (plus d'ailleurs par un souci de sauvegarde des structures de la cité que de la vie des ouvriers concernés) : plusieurs entrepreneurs ont été arrêtés et envoyés au Château pour avoir laissé leurs établissements dans un état de délabrement dangereux. (...)
Ce furent eux, encore, qui persécutèrent les premiers Scientistes ou posèrent la première pierre du corps actuel des Ingénieurs civils, dédié à la croissance de laville. Cela dura jusqu'à l'époque où pour faire face au progrès de leur cité, les Patriarches s'accordèrent pour que le Consistoire et Administration soient créés. (...)
Aujourd'hui, les Patriarches n'ont plus guère qu'un rôle décoratif dans l'existence de la Cité. D'ailleurs, la majorité d'entre eux ne s'intéressent absolument pas de la direction de laville, tant que leurs intérêts sont au mieux servis par le travail d'Administration. En théorie pourtant, les représentants des 7 familles patriarcales originelles, en se réunissant, pourraient demander des comptes à Administration et au Consistoire. (...)
C'est ici que les barons exiléens mènent leurs affaires les plus secrètes, et tiennent cour lorsqu'ils ne sont pas enville. Depuis plusieurs années, la mode est au voyage sur le Continent. Plusieurs Barons ont acquis ou fait construire des résidences dans certaines régions de Forge, notamment dans l'accueillante Ligue des Duchés. (...)
Les quartiers aisés se barricadaient en coupant les passerelles. Aujourd'hui, avec la bouillie de champignons et l'hydroculture, lavilleest presque autosuffisante et le spectre de la famine semble écarté. La technologie exiléenne : La technologie d'Exil est un mélange étrange d'archaïsmes flagrants et de modernisme éclairé. (...)
Quand à l'huile, elle alimente les petites chaudières des appartements exiléens, elle est utilisée pour les lampes et les lanternes. Il nous faut ici rappeler qu'Exil reste unevillesombre, qu'elle que soit la technologie utilisée. La nuit perpétuelle, la fumée, le brouillard, la pluie et la masse des constructions ne sont que difficilement repoussés par les lumières de la cité. (...)
Il sait qu'il a peu de temps : sitôt qu'il aura prouvé la valeur de son concept, d'autres se précipiteront à sa suite... Se divertir en Exil : Demandez son avis à n'importe quel forgien, même et surtout à celui qui n'a jamais mis les pieds dans la Cité Verticale, et vous obtiendrez sempiternellement la même réponse : Exil est unevillede plaisir débridée, où la débauche est constante. Bien entendu, cette image est complètement distordue au travers des phantasmes continentaux, mais elle est basée sur une part de vérité. Exil est unevillesi gigantesque et si chamarrée qu'il s'y passe assurément toujours quelque chose. Dans les jardins suspendus : Les exiléens sont des gens festifs. (...)
En Exil, certains fabricants de cerfs-volants sont de véritables légendes vivantes, comme le célèbre Maltus Mirol dont l'atelierregorge de merveilles. Les ingénieurs civils sont à l'origine de superbes démonstrations aquatiques et spectacles lumineux, utilisant les façades métalliques pour distordre les lumières et créer des effets de couleur impressionnants. (...)
Pendant deux semaines, les exiléens se perdent parmi les palais des glaces, les exhibitions de monstre, les châteaux horrifiques et autres labyrinthes. C'est une véritable petitevillequi s'installe près des quais, dans les rues et les entrepôts. Les Arts en Exil : Théâtre et Opéra sont les divertissements exiléens par excellence. (...)
Les Scientistes qui sont découverts en situation clandestine sur les terres d'Empire sont immédiatement exécutés, sans autre forme de procès. Quelques Villes : Nimrod : La capitale de l'Empire est unevillelaide et grossière, croulant sous les constructions monumentales à la gloire des familles kargarliennes, amoureuses de la démesure et des pesantes statues et ornements. (...)
Mais le manque de liquidités de l'Empire se fait sentir et la fière capitale en subit les stigmates : les ordures ne sont ramassées qu'épisodiquement, on assiste à la création spontanée de quartiers miséreux (abritant d'anciens paysans ruinés ou des soldats de passage) sans aucun confort, la criminalité est fulgurante. Nimrod est unevillemalade. Toutefois, c'est toujours la capitale impériale : ses rues monumentales et grises alignent les énormes bâtiments commémoratifs, les statues et autres délires architecturaux. (...)
Récente construction, l'imposante gare de Grand Central est le coeur palpitant de cette cité ou les plus anciens palais restent vides et glacés. Culturellement, Nimrod est aussi unevilleà l'agonie, étouffée par les défilés officiels et les cérémonies pesantes du pouvoir impérial. (...)
Il est ensuite traité dans les gros ateliers de la cité (dépeçage, glaçage, débit des gros vers de mer). Sans surprise, lavilleempeste le poisson. Des convois ferroviaires sans fin emmènent les marchandises dans tout l'Empire. (...)
Depuis Kelson, l'Empire exporte principalement poisson, fourrures, et matières premières (bois, minerai de fer, or, diamants)... Tout le reste et surtout tous les produits manufacturés que l'Empire est incapable de produire doivent être importés, ce qui renforce la suprématie exiléenne... Keryana : Aussi appelée lavilledes Vents, c'est la dernière trace de civilisation avant les steppes glacées du Nord, arpentées seulement par les chasseurs des glaces. (...)
On rapporte à Keryana la fourrure des animaux chassés dans les steppes (loups géants, phoques et baleines à pelage). C'est unevilleen partie souterraine, à cause des vents particulièrement agressifs qui peuvent souffler durant des jours entiers. (...)
De nombreuses mines sont exploitées dans la région de Keryana, certaines étant en fait des camps de prisonniers politiques. Oorens : C'est lavillefrontière avec le reste du Continent. Pourtant en situation de guerre (les troupes en partance pour la zone de conflit avec Autrelles y stationnent), c'est unevilleassez novatrice, bouillonnante d'idées par rapport au reste de l'Empire sclérosé. De par sa proximité avec les frontières et le lourd tribut qu'elle paie à la guerre, c'est aussi lavillela plus agitée politiquement de l'Empire. Beaucoup de penseurs progressistes exiléens se retrouvent ici et le milieu littéraire est très important à Oorens. Tout le sud de lavillen'est qu'un énorme campement militaire ou s'entassent les soldats dans des tentes, des baraquements de bois ou des wagons. (...)
Quelques villes : Nessen : C'est la Capitale du Royaume d'Autrelles, nichée en altitude. Comparée à Nimrod, c'est unevillede taille somme toute modeste. Son développement récent est assez bien maîtrisé, et le roi d'Autrelles essaie de s'assurer que sa turbulente cité ne se retourne pas contre lui. (...)
Cela a prouvé la faiblesse de la position du roi auprès de certains de ses subordonnés... Setren : Setren est unevillemaritime, à moitié gagnée sur l'océan, très liée aux Duchés. Très indépendants, ses dirigeants oublient bien souvent leur allégeance première. (...)
Complètement défigurée, la cité a grandi sans commune mesure, accueillant en son sein des milliers d'ouvriers déracinés, parqués dans des bâtiments dressés à la va vite. Les services n'ont pu suivre ce rythme effrayant de croissance et Terraine est unevillesale et dépressive, où l'on a froid et bien souvent faim. Le centre de lavillea vu construire d'énormes bâtiments froids et laids où l'administration sostrienne a pris place. Le tout ressemble aujourd'hui à une usine à ciel ouvert. Sebell : Elle est aussi appelée la cité souterraine. Lavilles'est construite sur la richesse du sous-sol des montagnes avoisinantes. Il s'agit donc d'unevillede mineurs, où les puits se comptent par centaines. C'est ici qu'on extrait le fer qui servira à la production d'acier. Les interminables hautsfourneaux empuantissent l'atmosphère, et lavillen'est qu'une énorme plate-forme ferroviaire où cohabitent wagons et tentes. Il est à noter que Sebell est la première cité où une révolte sociale de grande envergure s'est produite. (...)
L'avantage est également de pouvoir couper court à toute agitation sociale en démembrant très vite unevilleatelierpour la recomposer à des centaines de kilomètres de là. On parle même de certains wagons dortoirs abandonnés sur des voies de garage pour servir d'exemple. Il existe aujourd'hui une quinzaine de cités ateliers mobiles, reparties sur le territoire. (...)
Elle est notamment rétive à toute intrusion exiléenne et sa société jugée décadente et frappée de folie destructrice, même si la politique exiléenne de concorde sociale recoupe assez bien les conceptions de la monarchie parlementaire talbienne. Quelque villes : Carselles : C'est la capitale du royaume, lavillequi traditionnellement ouvre les portes de ses larges remparts au prince talbien lorsque celui-ci vient prendre la couronne lors de sa cérémonie d'investiture. (...)
C'est une jolie cité fortifiée, dont la principale attraction est les trois cascades qui descendent des montagnes jusqu'au coeur de la cité. Carselles a toutefois une réputation devilleennuyeuse et morne. Persciane : C'est lavillela plus au sud du royaume, situé à l'endroit où le fleuve Nestembes commence à sortir de son lit pour se perdre dans de vastes méandres d'eau stagnante qui cheminent ensuite paresseusement vers la mer. On y pratique des cultures immergées très riches. (...)
Mais la reprise en main des mines a au moins permis à la République de s'assurer sur le Continent un débouché commercial. De fait, le niveau de vie s'est sensiblement amélioré. Quelques Villes : Merinne : Cettevillea été choisie comme capitale de la République plutôt que l'ancienne cité royale, Bestina. A cela deux raisons : la volonté du roi de montrer que la nouvelle république était une vraie évolution, et la prépondérance économique de cette jeune cité dynamique. (...)
A l'image de la République, Merrine est un patchwork détonnant, un creuset ou des populations issues de tous les anciens duchés se mêlent et commencent à se découvrir une identité commune. C'est aussi unevilleagitée, dangereuse, qui a grandi trop vite, où les contestations politiques sont parfois violentes. (...)
Seuls des murs noircis se dressent encore, au milieu des décombres et des pauvres possessions calcinées des habitants. Le centreville, défiguré, fut l'objet de terribles combats de rue. Les réfugiés des campagnes environnantes s'entassent ici, dans des conditions d'hygiène déplorables. (...)
Prises par les combats des plaines, elles ne sont jamais redescendues. Roquestres a donc été épargné par la guerre, et conserve son aspect charmant devillede province. Célèbre pour ses longues arcades d'albâtre qui accueillent boutiques et artisans, ainsi que pour ses jardins, Roquestres était un lieu de villégiature prisé. (...)
Quelques Personnalités : Martin Dempiesse : Cet homme discret, entre deux âges, est toujours officiellement président du conseil de la République de Lonastre. Il se contente maintenant de regarder brûler les faubourgs de savilledepuis le bâtiment des ministères, dont la façade est constellée d'impacts. Dempiesse fit partie de ces hommes qui avait un rêve pour Lonastre : celui d'une nation enfin unie et forte, suffisamment pour ne plus plier l'échine face à ses envahissants voisins. (...)
Pour les gens des basses terres, Tenamévié est une cité décadente, beaucoup trop influencée par les continentaux. Sans surprise, c'est dans cettevilleque naissent la plupart des contestations religieuses. La cité, d'une architecture spartiate est recouverte de poussière grise, en raison des nombreuses carrières qui l'entourent. (...)
D'interminables baraquements militaires sont dispersés autour de ses murs d'enceinte : au vu de sa proximité avec le reste de Forge, c'est ici que sont massés une bonne partie des soldats scoviens. Scovié : La capitale du Protectorat est unevilleimpressionnante. Elle pourrait rivaliser avec Nimrod par sa taille, si ce n'est que les scoviens n'entretiennent pas le goût des architectures monumentales comme les impériaux. Scovié est donc unevillebasse, mais qui s'étend sur une surface énorme. C'est surtout un inexctricable labyrinthe de cours intérieures, terrasses et ponts de pierre ou l'étranger se perd à coup sur. (...)